• Rano Pano

    Puisque j'étais là, autant m'allumer une cigarette. Après m'être assise sur le paillasson, j'enflammai ma fraise en constatant sur le côté du mur, le fameux panneau «  no smoking » qui me guettait. «  M'enfou » baragouinai-je en recrachant la fumée. Comme si tout le monde se pliait aux règles. Ne voyez pas en moi un coté anarchiste prête à taguer sur les murs «  Fuck the society ! » mais bon  ça sentait déjà le tabac avant qu'on arrive de tout façon.
     
    « C'est vrai que ce panneaux  accentue l'effet snob de cet immeuble, entendis-je plus loin ».

    Rano Pano

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    Je sursautai et pivotai mon minois enfantin vers celui d'une fille adossée au mur trois mètres à ma droite. Je tressailli à nouveau lorsque la porte du 23 s'ouvrit avec entrain, bondissant sur mes deux jambes, tentant maladroitement de cacher ma cigarette derière mon dos. - amatrice d'idées à la con -

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    « Ah faut vraiment que tu me dises ou tu as acheté ton tapis il est génial ! S'enthousiasma Carrie. – Oui elle s'enjouait vraiment pour rien -.

    - Pas de soucis ! s'amusa mon frère.

    Je passais outre cette discussion sans aucun intérêt et repartis à la recherche de la jeune blonde à lunette extra-large aperçue quelques secondes plus tôt, néanmoins, elle avait disparu laissant pour seule trace le mégot de sa cigarette encore fumante sur le sol.

    Rano Pano

    « - D'aaaaaaaaaaaarhg, avais-je hurlé lorsque la cendre de ma cigg brûla mes doigts cachés.
    - Satyn commence pas à fumer dans le couloir, merde ! Tu croyais vraiment que j'allais pas te capter ?
    - Ca va y'a pas que moi regarde, fis-je en pointant le mégot de l'inconnue.
    - Rien à foutre, fume à ton étage mais pas au mien ça pue grave maintenant.
    - Donc on est au dessus ? Viens vite j'ai hâte de voir à quoi notre appart ressemble ! gloussa mon amie en m'empoignant le bras.
    - Carrie, on est dans une résidence universitaire, tous les apparts se ressemblent...Arf putain ça fait mal ».

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  • Rano Pano

    Nous prîmes l'ascenseur pour atteindre l'étage du dessus – parce que nous étions de gros flemmards -, et marchâmes jusqu'à la porte 32. Carrie trépignait d'impatience, un large sourire encré à ses fines lèvres rougis, tandis que Fen jubilait de l'état d'euphorie de mon amie, accentuant le suspense en jonglant avec le trousseau de clef. Plus les secondes défilaient, plus mon frère me devenait insupportable. 

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    Je m'étais déjà surprise à espérer que le Fatum s'abatte sur lui pour sa vie entière. Qu'il oublie que j'étais sa sœur, et qu'il arrête de me chercher des emmerdes là ou il n'y en avait pas à tout bout de champs. Il avait commencé à cultiver cette haine fraternelle le premier. Je n'avais qu'à construire mon auto-défense. Au fil des années, c'était devenu une habitude. Je n'avais jamais su d'où lui venait cette amertume.

    Rano Pano

    Malheureusement ce foutu Fatum persistait à ne pas m'écouter, et préférait effacer les choses qui me semblaient être les plus insignifiantes. Cette chose s'était déclenchée à mon dix-huitième anniversaire. Une fois il avait décidé de faire oublier ma première fois à mon petit ami de l'époque. – et c'était pas plus mal -. Plusieurs fois il avait eu la bonne idée de supprimer les souvenirs de ma mère lorsqu'elle me trouvait en train de passer par ma fenêtre à 5h du matin alors que je rentrais en douce de chez Carrie.- En même temps j'avais juste à enjamber la barrière qui séparait nos maisons-  D'ailleurs c'était à cause de ces nombreuses reprises que ma petite sœur l'avait découvert.

    Rano Pano

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    Je lui avais expliqué uniquement une seule partie de ce fardeau, déjà parce qu'elle flippait assez et aussi parce je savais comment elle allait réagir. Je lui avais raconté qu'il fallait que j'effleure une personne pour que le Fatum fonctionne, le fait était qu'il pouvait agir à distance, et même sur une assemblée entière. Voilà pourquoi, il était très délicat de vivre auprès de moi. Ce poids m'avait contrainte à restreindre mon entourage, jusqu'à ne posséder qu'une seule amie, et ainsi repousser toute personne s'intéressant d'un peu trop près à ma personne. C'est moi, Satyn, misanthrope par dépit. 


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  • Rano Pano

    Las, j'attrapai le trousseau de clef à la volée, stoppant le numéro de cirque que Fen s'apprêtait à entamer. J'introduis la clef argentée dans la serrure, essayant de faire rouler le loquet. Néanmoins, ça bloquait et rien n'y faisait.

    Rano Pano

    « C'est quoi ce bordel, t'es sûr que c'est la bonne clef ? Braillai-je.
    - Bien sûr que oui, à moins que tu n'ais utilisé la clef de la boîte au lettre, ricana-t-il.
    - Prends moi pour une conne en plus, marmonnai-je.
    - Attends laisse moi faire »

    Fen s'empara du trousseau et tenta à son tour d'ouvrir la porte. Nouvel échec. Ce fut lorsqu'il appuya machinalement sur la poignée que nous pûmes constater que cette dernière était en réalité déjà ouverte. Interloqués, chacun d'entre nous réagit à sa façon.

    Rano Pano

    - Ola, ça, ça craint.
    - C'est quoi ce plan, la proprio n'a pas fermé la porte à clef ? Super intelligent, s'indigna mon frère.
    - Elle a accepté de coucher avec toi, ça montre déjà à quel point elle est stupide, lançai-je.
    - Ta gueule.
    - Hé vous êtes sûr qu'on est au bon étage ? J'entends le son d'une télé à l'intérieur, annonça Carrie.
    - Ben oui, votre appart c'est le 32 et on est au 32 j'suis pas con non plus !
    - Ça...
    - Oula j'le sens mal, entre Fen pour voir, autant c'est un squatteur, s'inquiéta mon amie.
    - Ok, restez derrière. »

    Rano Pano

    Rano Pano

    Il s'improvisa –piètre – protecteur, poussa la porte et s'aventura à l'intérieur de l'appartement. Du pallier, Carrie et moi même observions mon frère se mouver pas à pas dans un petit couloir qui avait l'air de mener jusqu'à un salon plutôt féminin, d'ou provenait l'insupportable bruit d'une émission TV.

    Rano Pano

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    Nous pûmes l'apercevoir bifurquer vers la droite puis se stopper net. C'était sans compter sur son petit cri d'enfant apeuré, suivi d'un épouvantable bruit raisonnant dans toute la pièce, ce dernier venant de s'abattre sur le crâne de Fen. 

    Rano Pano

    Rano Pano

    Ce fut avec stupeur et incompréhension que mon amie brune et moi-même, vîmes le corps de mon frère s'écraser bruyamment sur le sol.

    - Fen ! s'époumonna Carrie.
    - Putain ! Cingla une voix inconnue.

    Rano Pano


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  • Rano Pano

    Voilà c'était l'intro et les deux premiers chapitre dans la foulée  *maintenant je peux mourir ahah*

    Premier chapitre narré par le jeune Athenya la dernière de la famille Esleth. Bon rien de très impressionant. Suivi du chapitre 2, narré par la blonde. Alors on l'aura compris, c'est une grosse raleuse de première, cynique et sarcastique. Un véritable amour cette Satyn ! Vous aviez pu renforcer votre idée sur la naiveté de Carrie et rencontrer enfin le fameux Fen, frère d'amour ahahah Bon je vous l'accord, peu de suspens , à part une grosse intro sur la vie de Satyn et des dialogue blindée de gros clash entre frère et soeur, pas grand chose. J'vouais ai aussi présenté le Berklee College ! alors je tiens à préciser que cette école éxiste vraiment, une vrai grande école de musique, sauf que la partie ou je dis qu'elle fait danse et théatre tout ça, ben j'lai inventé pour les besoins de l'histoire héhé * bah quoi*. Vous aviez pu aussi entre appercevoir * genre ça aurait fait une scène de 3 secondes dans un film ahah* ma grand, ma belle, ma divine Jack Lester à lunette !

     

    N'hésitez pas à donner votre avis, j'espère en tout cas que ce petit début vous a plus ! 

    Blog de rano-pano2 : Rano Pano, A suivre.

    A bientôt ! H.Lena.


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  • Chapitre 3 : Fenster << Combat de naines ! >>

    J’aurai cru le paradis davantage éclairé et luxueux. Au lieu de ça, c’était sombre, obscure…je ne voyais même pas le bout de mes bras lorsque je les agitais et une abominable douleur s’était logée dans mon crâne. Ou alors étais-je en enfer et Satan avait pris possession de mon cerveau pour déloger et anéantir le jardin d’Eden ? La similitude entre le prénom de ma crétine de sœur et celui du maitre des enfers était assez drôle, je devais l’avouer. En fait, le terme satanique ne devait être qu’une amplification du prénom de Satyn. J’entendis mon rire se fondre dans le néant et ne devenir qu’un discret murmure. Quoi ? On ne peut même pas rire aux éclats quand on est mort ? Ça chie !

    Chapitre 3 : Fenster << Combat de naines ! >>




     

    « Non sérieux c’est déconné là, vous auriez pu attendre les partiels avant de me faucher » m’entendis-je me plaindre. Pas de réponse. «  En plus j’avais rencontré une belle brune à côté du drugstore et Livia ne m’a toujours pas rendu mon mp4 alors bon, faites un effort quoi, échangez moi avec ma frangine si vous voulez ». Un halo flou envahit ma vision. « T’es vraiment con Fenster » eus-je pour réponse dans un écho vraiment flippant. « C’est parce que vous ne la connaissez pas, j’suis sûre que vous l’adoreriez elle est aussi machiavélique que vous cher Lucifer ». Contrai-je. Tout s’enchaina.

     

    Chapitre 3 : Fenster << Combat de naines ! >>


     

    « Mais il est malade ce type ! 
     -          Fen arrête tes conneries et réveille toi ou j’te brise les burnes.
     -          Il a une sacrée plaie le pauvre, il va avoir mal.
    -          C’est lui la plaie.
    -          J’te l’fais pas dire !
    -          Oh il bouge !

     

    Chapitre 3 : Fenster << Combat de naines ! >>

     

     

     

     

     

    Je rêvais ? Une horde de femme profanait ma tombe ! C’était scandaleux, inadmissible ! J’avais toujours fais le bien autour de moi, après c’était pas de ma faute si personne n’était là pour le reconnaitre.  «  Au secours des démons ! » Hurlai-je.

    Chapitre 3 : Fenster << Combat de naines ! >>


     

    A ces mots, une enclume se déposa délicatement sur mes parties vitales. J’ouvris mes paupières de jade, me retrouvant au beau milieu d’un salon, aveuglé par un lustre relativement has been et dévisagé par trois filles, dont deux avaient l’air de furies, et l’autre assez inquiète.

    « Putain j’suis pas mort ! Je baladai mon regard à travers la pièce et repris, ah t’es toujours là.
    -          Ta gueule gros con, j’ai déjà eu assez de ton monologue du paradis et de l’enfer, me rétorqua aimablement ma sœur.
    -          Ok, y’a du lourd, marmonna une voix inconnue.
    -          Fen tu n’as pas trop mal ? Tu veux une compresse ? S’empressa Carrie.



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